AFC : Opter pour les sociétés solides
L’intermédiaire en Bourse, Arab Financial Consultants, a publié sa dernière revue, qui fait le bilan de l’année écoulée sur les plans économique, boursier et obligataire, et met à jour les recommandations pour la période à venir. Sur l’ensemble de l’année 2021, le portefeuille recommandé par AFC a progressé de 7,84% contre une hausse de 2,34% pour le Tunindex. L’intermédiaire en Bourse a orienté sa stratégie vers les valeurs solides et défensives. Pour le premier semestre 2022, AFC opte, une nouvelle fois, pour les sociétés solides, capables dae résister à une conjoncture défavorable, et dont l’activité et les performances financières sont peu affectées par les fluctuations économiques. La sélection d’AFC comprend 10 sociétés opérant dans les secteurs les plus défensifs tels que l’agroalimentaire, les biens de consommation, l’industrie et le secteur des assurances de par son rendement en dividende. ARC a également intégré ATL.
Situation énergétique : 5.055 millions de dinars de déficit
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a confirmé dans son dernier bulletin mensuel relatif à la situation énergétique du pays que le déficit de la balance commerciale énergétique s’élève à 5.055 millions de dinars, à fin novembre 2021, par rapport à la même période de l’année 2020, où il s’est établi à 4266 millions de dinars, soit une augmentation de 18%. Quant au taux de couverture des importations par les exportations, il est de l’ordre de 37%, contre 24% durant la même période l’an dernier. Aussi, les exportations ont enregistré une hausse en valeur de 122%, et une hausse de 43% des importations, notamment en matière d’importation de pétrole brut dont le taux a augmenté jusqu’à fin novembre 2021 de 65% en termes de quantité et de 162% en termes de valeur. En revanche, les importations de gaz naturel ont accusé une baisse de 20 % en quantité et de 16 % en valeur.
Le déficit de la balance énergétique primaire a diminué de 13%, atteignant 4,1 millions de mégatonnes équivalent pétrole à fin novembre 2021, contre 4,8 Mtp d’équivalent pétrole en 2020, selon les mêmes données. Quant au taux d’indépendance énergétique, il a également enregistré une amélioration, atteignant 53% à fin novembre 2021, contre 42% durant la même période en 2020.
BCT : Evolutions économiques et monétaires
En Tunisie, la trajectoire désinflationniste observée depuis début 2019 s’est interrompue en 2021 avec une inflation qui est passée de 4,9% en glissement annuel en janvier à 6,6% en décembre, pour s’établir en moyenne à +5,7% sur l’ensemble de l’année 2021, après +5,6 % durant l’année 2020. C’est ce qu’indique la dernière note sur les évolutions économiques et monétaires et les perspectives à moyen terme, publiée le 12 janvier 2022 par la Banque centrale du pays (BCT). Au mois de décembre, poursuit le document, l’inflation a poursuivi son accélération pour atteindre 6,6% en glissement annuel après 6,4% le mois précédent, contre 4,9% une année auparavant. « Cette évolution porte la marque essentiellement du rebond du rythme de progression des prix des produits alimentaires frais et de la légère accélération de l’inflation sous-jacente, alors que l’évolution des prix administrés a connu une certaine détente », explique la Banque centrale.
S’agissant de la principale mesure de l’inflation sous-jacente (inflation hors produits alimentaires frais et produits à prix administrés), elle s’est maintenue sur une tendance haussière pour atteindre 6,1% en glissement annuel en décembre 2021, après les 6% le mois précédent et contre 5% une année auparavant. Cet accroissement est porté par l’affermissement des prix des produits manufacturiers libres (+6,7% après +6,4%), tiré, essentiellement, par l’accélération des prix des matériaux de construction et d’entretien des logements (+13,4% après +12,5%), des équipements ménagers (+4,8% après +4,4%), ainsi que ceux des voitures (+2,0% après +1,6%) et des produits d’ameublement (+5,5% après +4,6%). En termes de perspectives de l’inflation à moyen terme, la BCT table sur une hausse de la trajectoire future des prix à la consommation. Avec, notamment, un taux d’inflation moyen de 6,8% en 2022 avant de s’atténuer à 5,6% en 2023. Par principale composante, l’inflation des produits administrés devrait se maintenir à des niveaux élevés en s’établissant à 6,3% en 2022, et à 4,5% en 2023, et ce, après 5,8% en 2021.
« La Banque centrale demeure vigilante quant à l’évolution de l’inflation durant la période à venir, et usera de tous les instruments mis à sa disposition pour la maintenir à des niveaux acceptables », relève l’institut d’émission dans son rapport.